Le 24 juin 1910, à Milan, naît A.L.F.A. (Anonima Lombarda Fabbrica Automobili), l'ancêtre d'Alfa Romeo. Elle s'érige dans l'industrie fervente du nord de l'Italie. Les ateliers de Milan Portello et les circuits restent le cœur de l'entreprise. L'objectif est toujours de captiver les cœurs des passionnés. Cette histoire met en lumière la vision d'ingénieurs et la créativité stylistique d'Alfa Romeo.
Dès les années 1920, Alfa Romeo prend son essor sous la direction de Nicola Romeo. Sa route est marquée par des succès en Grand Prix et en Formule 1, grâce aux modèles 158/159. Les créations de Pininfarina, Bertone et Zagato sont des chefs-d'œuvre. La marque, aujourd'hui partie de Stellantis, se positionne comme une marque "premium sportive" avec 108 ans d'histoire.
Le slogan "La meccanica delle emozioni" encapsule la promesse d'Alfa Romeo : technicité, caractère et sensations uniques. Des records au Nürburgring aux séries limitées NRING, l'héritage sportif guide la marque. En France, Linkar offre une assurance contre la panne, idéale pour les véhicules de caractère.
Origines : de Darracq à la naissance d’A.L.F.A. à Milan
À la fin du XIXe siècle, l'automobile prend son essor en Lombardie. La région attire des innovateurs grâce à ses ateliers de pointe et à son capital audacieux. C'est là que l'idée d'une marque dédiée aux routes italiennes et à l'esprit milanais prend forme.
Le contexte industriel lombard et l’usine du Portello
La région nord de Milan devient un centre de mécanique et d'usinage. À Portello Milan, une usine moderne s'érige, bénéficiant d'accès ferroviaire et de compétences locales. Cette emplacement offre un avantage majeur : une main-d'œuvre qualifiée et des fournisseurs à proximité, essentiels pour la rapidité de production.
Le site du Portello place l'entreprise au cœur d'un écosystème en croissance. Il permet la concentration des activités de conception, de fabrication et d'assemblage, réduisant les coûts et les délais. La proximité de Milan facilite aussi le recrutement de techniciens et de designers.
De la Società Italiana Automobili Darracq à A.L.F.A. (1910)
La Società Italiana Automobili Darracq, filiale d'Alexandre Darracq, lance l'aventure en 1906. Après un séjour à Naples pour des raisons fiscales, la direction se dirige vers le nord et s'installe à Portello Milan. Malgré un potentiel industriel, les ventes restent en deçà des attentes sur le marché local.
Les associés italiens décident de rebâtir. Le 24 juin 1910, A.L.F.A. voit le jour, Anonima Lombarda Fabbrica Automobili, avec environ 250 employés. Le nom est un symbole de renouveau, porteur d'une ambition : créer des voitures sportives.
Le premier modèle, l’Alfa 24 HP par Giuseppe Merosi
En 1909, Giuseppe Merosi est recruté pour concevoir une voiture adaptée aux routes italiennes. Il crée l'Alfa 24 HP, une voiture robuste, rapide et bien suspendue, idéale pour les routes rapides et les cols.
Dès l'automne, l'Alfa 24 HP entre en production, établissant le style de la marque : un moteur souple, un châssis précis, une élégance nette. En 1911, des versions de course apparaissent à la Targa Florio, montrant que la vision de Giuseppe Merosi vise la performance et l'endurance.
Nicola Romeo et la transformation durant la Grande Guerre
En 1915, l'entrée en guerre coupe les débouchés civils, provoquant la liquidation d'A.L.F.A. 1915. La Banca Italiana di Sconto prend le contrôle du Portello. Elle confie l'usine à l'ingénieur Nicola Romeo. Le site se transforme pour soutenir l'effort national, avec une cadence industrielle sans précédent.
Entre 1915 et 1918, Romeo agrandit les halls et dote l'atelier de forges et de fonderies. Il lance des séries d'obus d'artillerie Alfa Romeo, de compresseurs et de lance-flammes. La discipline d'ingénierie forge un savoir-faire de précision, au cœur de la marque.
En 1918, la raison sociale devient Italiana Ingeniere Nicola Romeo e Cia. Les véhicules adoptent le nom Alfa Romeo. Au sortir du conflit, l'entreprise prépare le retour à la route. Elle s'appuie sur 105 châssis de 1914, devenus Alfa 20-30 HP, premiers modèles à porter la mention “Alfa Romeo Milano”.
Romeo étend l'activité au ferroviaire pour stabiliser les revenus. Costruzioni Meccaniche di Saronno fabrique les locomotives, Officine Meridionali les wagons, et Officine Meccaniche Tabanelli les trams. Cette diversification consolide le tissu industriel hérité des années de guerre.
Période | Décision clé | Acteurs | Production et effets |
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1915 | liquidation A.L.F.A. 1915 et reprise | Banca Italiana di Sconto, Nicola Romeo | Conversion vers matériel militaire et sécurisation des emplois |
1915–1918 | Extension des capacités | Ateliers du Portello | Halls, forges, fonderies; obus d’artillerie Alfa Romeo, compresseurs, lance-flammes |
1918 | Nouvelles dénominations | Italiana Ingeniere Nicola Romeo e Cia | Adoption du nom Alfa Romeo pour l’automobile |
1919–1920 | Retour à l’auto | Équipes Alfa | Reprise des 105 châssis de 1914 en Alfa 20-30 HP “Alfa Romeo Milano” |
Après-guerre | Diversification ferroviaire | Costruzioni Meccaniche di Saronno, Officine Meridionali, Officine Meccaniche Tabanelli | Locomotives, wagons, trams; base financière pour relancer les voitures |
Identité visuelle et symboles de Milan
Chez Alfa Romeo, l'identité est profondément ancrée dans la ville. Le logo Alfa Romeo Milan fusionne deux symboles historiques, accessibles à tous. Il célèbre l'origine, la fierté et la culture visuelle de Lombardie.
Le biscione des Visconti et la croix rouge
Le blason combine le biscione Visconti, un serpent héraldique de Milan, et la croix rouge Milan sur fond blanc. Depuis 1910, ce symbole ancre la marque dans son terroir urbain.
Le biscione symbolise le pouvoir et la renaissance. La croix rouge rappelle les milices communales et les croisades. Ensemble, ils offrent une lecture claire, alliant tradition civique et audace moderne.
Le Quadrifoglio vert, talisman sportif depuis 1923
Le Quadrifoglio 1923 ajoute un signe porte-bonheur au récit d'Alfa Romeo. Le trèfle vert, né en course, devient l'emblème des versions les plus sportives.
Apposé sur les carrosseries et près du scudetto, ce symbole relie la piste à la route. Il prolonge l'énergie du biscione Visconti et la rigueur de la croix rouge Milan dans une même grammaire de performance.
alfa romeo histoire
La saga industrielle et sportive d'Alfa Romeo commence à Milan en 1910. Depuis, chaque événement a marqué la marque, ses modèles et son rôle en Europe.
Dates clés: 1910, 1933 (IRI), 1986 (Fiat), 2014 (FCA), 2021 (Stellantis)
En 1910, A.L.F.A. est créé à Milan. L'IRI 1933 Alfa Romeo nationalise et relance l'industrie. Le rachat par Fiat en 1986 fusionne Alfa avec Lancia.
La fusion avec Chrysler en 2014 élargit l'intégration. En 2021, Alfa Romeo rejoint Stellantis, avec Peugeot et Opel. La marque reste fidèle à son héritage sportif.
Figures marquantes: Darracq, Merosi, Vittorio Jano, Enzo Ferrari
Alexandre Darracq lance l'aventure à Milan. Giuseppe Merosi crée l'Alfa 24 HP. Vittorio Jano, arrivé en 1923, conçoit les P2 et P3, symboles des années 1930.
Enzo Ferrari, concessionnaire Alfa, fonde la Scuderia en 1929. Elle devient officielle en 1933. Son héritage influence encore les choix de style et de mécanique d'Alfa Romeo.
Année | Événement | Impact sur la marque | Repères de gouvernance |
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1910 | Création d’A.L.F.A. à Milan | Naissance de l’identité milanaise et du scudetto | Fondation autour des ateliers du Portello |
1933 | IRI 1933 Alfa Romeo (nationalisation) | Stabilisation financière et investissements en compétition | Contrôle de l’Istituto per la Ricostruzione Industriale |
1986 | Rachat Fiat 1986 | Création d’Alfa‑Lancia Industriale, montée en volumes | Intégration au groupe Fiat S.p.A. |
2014 | FCA 2014 | Plateformes globales et retour d’ambitions export | Fusion Fiat‑Chrysler (Fiat Chrysler Automobiles) |
2021 | Stellantis 2021 | Portefeuille technologique élargi, cap sur l’électrification | Groupe Stellantis, présidence John Elkann |
1923‑1938 | Vittorio Jano et Enzo Ferrari | P2/P3 au sommet, Scuderia puis Alfa Corse | Direction sportive associée à la compétition |
Ces jalons illustrent l'union de l'ingéniosité technique et de la stratégie d'entreprise. Ils expliquent l'union d'héritage milanais, d'esprit de compétition et de technologies modernes chez Alfa Romeo.
Années 1920-1930 : gloire en compétition et influence d’Enzo Ferrari
Entre Milan et Modène, la course forge l’identité de la marque. Enzo Ferrari structure l’effort sportif tandis que les ingénieurs et pilotes écrivent une saga. Les triomphes sur route et en Grand Prix installent une réputation mondiale.
La P2 et le premier championnat du monde (1925)
Vittorio Jano conçoit la P2 pour viser le sommet. L’Alfa Romeo P2 1925 s’impose avec sa mécanique de pointe et une tenue de route sûre. Au guidon, Gastone Brilli-Peri offre le premier championnat du monde des constructeurs, scellant une ère nouvelle.
Autour d’elle, des noms percent sur les circuits européens. Giuseppe Campari brille par sa constance. Enzo Ferrari, pilote puis organisateur, élargit l’aura de l’écurie et attire les meilleurs talents.
Scuderia Ferrari, Alfa Corse et les légendes Nuvolari, Varzi, Campari
Fondée à Modène, la Scuderia Ferrari 1929 aligne prioritairement des Alfa et fédère l’élite italienne. Quand Alfa se retire officiellement en 1933, l’équipe devient bras armé de la marque avant d’être intégrée en Alfa Corse 1938, tandis qu’Enzo Ferrari reprend ensuite son indépendance.
Les héros des années trente font vibrer les foules. Tazio Nuvolari renverse les pronostics au Nürburgring, Achille Varzi incarne la rivalité au plus haut niveau, et Giuseppe Campari enchaîne victoires et podiums, portés par l’ingénierie Alfa et une organisation sans faille.
- Repères sportifs: P2 championne avec Gastone Brilli-Peri; ascension internationale d’Alfa.
- Organisation: Scuderia Ferrari 1929, puis transition vers Alfa Corse 1938.
- Pilotes-clés: Tazio Nuvolari, Achille Varzi, Giuseppe Campari, sous l’impulsion d’Enzo Ferrari.
Nationalisation, moteurs d’avion et production mixte avant-guerre
En 1933, l'IRI nationalisation Alfa Romeo transforme la marque. Elle change de cap, passant d'une focus sur les voitures sportives à un objectif d'État. Le Portello se tourne vers la production de véhicules industriels, y compris des autobus et des camions. Les moteurs d'avion sont fabriqués sous licence, tandis que la Scuderia Ferrari s'occupe de la compétition. Ugo Gobbato instaure une discipline industrielle inédite, révolutionnant le travail dans les ateliers.
Le secteur aéronautique, initié après la Première Guerre mondiale, connaît une croissance significative. Alfa Romeo lance la production de moteurs d'avion sous licence, grâce à des partenariats internationaux. Le site de Pomigliano d'Arco, près de Naples, est créé en 1938 pour répondre à cette demande croissante. Cette décision renforce la position d'Alfa Romeo dans les secteurs civil et militaire.
La production se déplace vers les véhicules industriels. Entre 1934 et 1939, la production de véhicules industriels augmente, tandis que celle de voitures particulières diminue. Les statistiques annuelles reflètent l'impact de la nationalisation IRI sur l'industrie automobile.
Année | Voitures | Véhicules industriels | Faits marquants |
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1937 | 270 | 851 | Priorité aux camions et autobus sous gouvernance IRI |
1938 | 542 | 729 | Mise en avant de Pomigliano d’Arco 1938 pour l’aéronautique |
1939 | 372 | 562 | Consolidation de la production véhicules industriels 1934-1939 |
La guerre marque les usines d'Alfa Romeo, avec de lourds bombardements. Entre 1943 et 1944, le Portello est frappé par des raids, arrêtant la production en octobre 1944. Malgré ces difficultés, l'héritage technique des moteurs d'avion et l'infrastructure de Pomigliano d'Arco restent des points forts de cette période.
Renaissance d’après-guerre : 1900 et Giulietta, début de la production de masse
Sorti de la guerre, Alfa Romeo se lance dans la production d'utilitaires et d'appareils ménagers. Bientôt, l'automobile reprend le devant de la scène. L'objectif est d'industrialiser tout en conservant l'élégance. Cela marque le début d'une nouvelle ère de design et de performance.
L'Alfa Romeo 1900 1950 est la première voiture de la marque produite en grand nombre. Son slogan, "la berline de la famille qui gagne les courses", reflète son esprit. La Giulietta 1954, légère et désirable, confirme l'entrée dans l'ère de la production en série.
Ces dates marquent le début d'une nouvelle ère pour Alfa Romeo. Elles sont détaillées ici : l’élégance sportive des années 50.
Naissance du “scudetto” moderne et la police italienne “Panthère”
Le scudetto Alfa prend sa forme moderne dans les années 50. Un triangle arrondi, net, se place au centre de la calandre. Il devient un symbole fort, facilement reconnaissable, signé Milan. Cette grille donne une identité commune aux berlines et coupés.
La 1900 séduit aussi l'État. La Polizia Pantera choisit des versions de la 1900 pour ses missions. Noires et rapides, elles incarnent l'élégance et la dissuasion. Leur design et leur fonctionnalité renforcent l'image d'efficacité italienne.
Formule 1 1950-1951 : Farina et Fangio sur 158/159
En compétition, Alfa Romeo domine immédiatement. Les Alfa 158 159 F1, perfectionnées, dominent le championnat. Châssis affûtés, moteurs puissants et stratégie solide assurent la victoire.
Giuseppe Farina remporte le titre en 1950, suivi par Juan Manuel Fangio en 1951. Ces victoires renforcent le lien entre la route et la piste. Une 1900 solide pour la série, une Giulietta vive pour le public, et une F1 invincible pour l'aura mondiale.
Modèle / Programme | Lancement | Rôle clé | Faits marquants |
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Alfa Romeo 1900 1950 | 1950 | Première production de masse | Adoptée par la Polizia Pantera ; base pour versions sportives |
Giulietta 1954 | 1954 | Popularisation de la gamme | Design léger ; diffusion internationale accrue |
scudetto Alfa | Années 50 | Signature stylistique | Triangle arrondi central, identifiant immédiat des modèles |
Alfa 158 159 F1 | 1950-1951 | Domination en Grand Prix | Titres de Giuseppe Farina (1950) et Juan Manuel Fangio (1951) |
Les Sixties et Seventies : Giulia, Autodelta et Alfetta
La 100 000e Giulietta en 1961 marque le début d'une nouvelle ère. La berline Alfa Giulia 1962 lance une décennie marquée par le style, la technologie et le sport. Cette période voit l'industrie s'étendre et la compétition devenir un espace d'innovation.
Usine d’Arese (1963) et grandes signatures: Pininfarina, Bertone, Zagato
L'usine d'Arese 1963 est créée pour la Giulia, marquant le début de la production moderne. Les coupés de la Giulia, avec leur silhouette audacieuse, sont conçus par Pininfarina Bertone Zagato. Le Duetto de Pininfarina, les Giulia GT et la Montréal 1970 de Bertone, ainsi que les carrosseries légères de Zagato, incarnent le style italien.
L'équilibre entre le châssis et le moteur est essentiel. Le double arbre "bialbero" permet une meilleure circulation de l'air. La qualité de l'assemblage au nord de Milan renforce la réputation de précision de l'Alfa Romeo. Ce mélange de style et de technologie influence le marché européen.
Alfasud et l’essor de Pomigliano d’Arco
L'Alfasud 1972 Pomigliano marque un tournant social et industriel au sud de l'Italie. Avec sa traction avant et son moteur de 1 200 cm3, il vise à démocratiser l'esprit sportif. Malgré sa taille compacte, il conserve une excellente tenue de route et un moteur boxer puissant.
L'Alfetta 1972 adopte une architecture transaxle innovante. Cette configuration place la boîte et l'embrayage à l'arrière, offrant un équilibre et une motricité exceptionnels. Cette solution est ensuite développée jusqu'à l'Alfa 75.
Prototypes 33 et titres en endurance
Autodelta 1965 devient un atelier de victoire sur les circuits. Sous la direction de Carlo Chiti, l'Alfa 33 Sport Prototype remporte de nombreux titres. Des pilotes comme Andrea de Adamich, Nino Vaccarella et Ronnie Peterson contribuent à sa gloire.
La 33 TT 12 remporte le titre mondial des voitures de sport en 1975. Avec son carrosserie en carbone, son moteur V12 et sa performance, elle illustre l'innovation de l'époque. Ces avancées influencent directement la série, renforçant la légende de l'Alfa Romeo.
Virages des années 1980 : Arna, 33, 75 et 164
La décennie 1980 est marquée par des changements techniques et industriels. Alfa Romeo explore des alliances, partage de plateformes et retour aux sources. Cela cherche à trouver un équilibre entre la production en masse et la personnalisation. Les modèles comme Alfa Romeo Arna, Alfa 33, Alfa 75 et Alfa 164 Pininfarina illustrent ces divergences.
Coentreprise avec Nissan et l’échec de l’Arna
Le 9 octobre 1980, Alfa Romeo et Nissan créent Alfa Romeo Nissan Automobili SpA. L'Alfa Romeo Arna, basée sur la Nissan Cherry Milano, est produite en Campanie. Malgré un potentiel intéressant, les retards et les compromis affectent sa réputation.
La qualité de finition et le châssis sont critiqués. Les lignes semblent obsolètes. Cependant, l'Alfa 33, lancée en 1983, connaît un succès à Pomigliano. Elle est disponible en berline, break Giardinetta et 4×4, appréciés sur les routes humides.
Rachat par Fiat et naissance de la 164 signée Pininfarina
En 1986, Fiat rachète Alfa Romeo, intégrant la marque à Lancia. Cette fusion change la stratégie tout en préservant l'essence d'Alfa. En 1987, l'Alfa 164 Pininfarina est présentée. Elle combine une ligne élégante avec une base commune Croma/Thema/9000.
Le 2.0 Twin Spark et le 3.0 V6 captivent par leur performance. Le 2.5 TD VM Motori est un diesel rapide. Ces modèles renforcent la réputation de la marque.
Saga SZ/RZ, le “monstre” au V6 Busso
En 1989, Alfa Romeo lance l'ES-30 avec SZ, puis RZ en spider. Leur design anguleux divise les opinions. Cependant, leur conduite est exceptionnelle. Le V6 Busso de 3.0 12V, avec 210 ch, donne un caractère unique.
Parallèlement, l'Alfa 75 de 1985 célèbre les 75 ans de la marque. Elle conserve l'architecture transaxle, offrant une conduite précise et équilibrée. Cela la rend un choix populaire parmi les amateurs.
De Fiat à FCA puis Stellantis : gouvernance et positionnement premium sportif
En Fiat 1986, Alfa Romeo rejoint Fiat, marquant le début d'une nouvelle ère. Cette intégration industrielle est cruciale pour la Alfa Romeo gouvernance actuelle. Elle permet une rationalisation des usines et des plateformes, tout en préservant le style italien. L'objectif est de se positionner comme une marque de positionnement premium sportif.
La fusion de Fiat et Chrysler en FCA 2014 donne à Alfa Romeo un nouveau cap. Sous la direction de John Elkann, la marque mise sur la qualité, la dynamique de conduite et la relance des modèles Quadrifoglio. L'organisation confie l'opération à Santo Ficili, tandis que l'ingénierie se concentre sur des technologies avancées.
Depuis Stellantis 2021, Alfa Romeo s'aligne avec Maserati et DS dans le secteur du luxe. La Alfa Romeo gouvernance vise à harmoniser stratégie, distribution et après-vente pour renforcer son positionnement premium sportif. L'électrification est au cœur de cette stratégie, tout en préservant l'expérience de conduite et le design.
La trajectoire d'Alfa Romeo, de Fiat 1986 à Stellantis 2021, souligne son identité. Elle met l'accent sur l'émotion, la précision et la valeur durable. Le rôle de John Elkann illustre une vision de marque sœur de Maserati, italienne et centrée sur l'expérience de conduite.
Records et séries limitées modernes : Quadrifoglio “NRING”
Les éditions Quadrifoglio NRING ont été présentées au Salon de Genève 2018. Elles célèbrent la maîtrise d'Alfa Romeo sur l'Enfer Vert. Chaque modèle offre un savoir-faire pointu, des chronos de référence et une finition dédiée aux passionnés de performance.
Stelvio Q 7:51.7 et Giulia Q 7:32 au Nürburgring
Le Stelvio Quadrifoglio 7:51.7 a établi un nouveau record au Nürburgring pour un SUV. Il est équipé d'un V6 2.9 bi-turbo de 510 ch et 600 Nm. La transmission Q4 et le 0-100 km/h en 3,8 s sont impressionnants. Il atteint une vitesse maximale de 283 km/h.
La Giulia Quadrifoglio 7:32 confirme l'équilibre de sa berline. Elle atteint 307 km/h en vitesse de pointe et accélère de 0 à 100 km/h en 3,9 s. Les deux NRING bénéficient d'une boîte ZF à 8 rapports et de passages en 150 ms en mode Race.
Équipements exclusifs: carbone, freins céramique, CDC, Q4
La Giulia Quadrifoglio NRING se distingue par sa teinte Circuito Grey et des badges numérotés. Elle est équipée de coques de rétros, d'une jupe et d'inserts en fibre de carbone. Le toit carbone, les sièges Sparco à structure carbone et le volant cuir/Alcantara avec inserts carbone complètent son allure unique.
Le Chassis Domain Control orchestre Q4 (sur Stelvio), l'Active Torque Vectoring, l'Alfa Active Suspension, l'ESC et le DNA Pro avec mode Race. Les freins carbone-céramique, les palettes en aluminium, le régulateur de vitesse actif et l'audio Harman Kardon complètent l'ensemble. L'Alfa Connect 3D Nav 8,8”, CarPlay, Android Auto et DAB sont également présents.
Éditions à 108 exemplaires : hommage à chaque année d’histoire
Chaque Quadrifoglio NRING est une édition limitée de 108 exemplaires, un clin d'œil aux 108 ans d'Alfa Romeo. Le tapis Mopar à logo rouge, le pommeau carbone et les vitres teintées finalisent l'habitacle. Les plaques numérotées certifient l'exclusivité de chaque modèle.
Modèle | Chrono Nürburgring | Moteur | Transmission | 0-100 km/h | Vitesse de pointe | Tech châssis | Éléments exclusifs |
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Stelvio Quadrifoglio NRING | Stelvio Quadrifoglio 7:51.7 | V6 2.9 bi-turbo, 510 ch, 600 Nm | Q4 + ZF 8 rapports (150 ms en Race) | 3,8 s | 283 km/h | CDC, Q4, Active Torque Vectoring, Alfa Active Suspension, ESC, DNA Pro | Teinte Circuito Grey, freins carbone-céramique, sièges Sparco carbone, inserts carbone, volant cuir/Alcantara |
Giulia Quadrifoglio NRING | Giulia Quadrifoglio 7:32 | V6 2.9 bi-turbo, 510 ch, 600 Nm | Propulsion + ZF 8 rapports (150 ms en Race) | 3,9 s | 307 km/h | CDC, Active Torque Vectoring, Alfa Active Suspension, ESC, DNA Pro | Toit carbone, freins carbone-céramique, badges numérotés, Mopar carbone, Harman Kardon, Alfa Connect 8,8” |
Production | Nürburgring record SUV | — | — | — | — | — | édition limitée 108 exemplaires |
Gamme contemporaine : Giulia, Stelvio et 4C, entre performance et luxe
Alfa Romeo combine style et technologie dans ses modèles Giulia, Stelvio et 4C. La Giulia Veloce Ti allie élégance à une performance remarquable. Le Stelvio Super Pack Performance, quant à lui, vise l'agilité et le confort. La 4C, légère, rend hommage à l'ADN de la marque, mettant en avant sa coque en fibre de carbone.
Pack Performance, Q4, DNA Pro et Torque Vectoring
Le Stelvio Super Pack Performance associe un 2.0 Turbo de 200 ou 280 ch à une boîte auto à 8 rapports et à la Q4 intégrale. Il accélère de 0 à 100 km/h en 5,7 s avec 280 ch, atteignant 230 km/h. L'arbre de transmission en carbone, l'injection directe à 200 bar et le turbo “2 en 1” améliorent la réponse.
Le Pack Performance ajoute l'Alfa Active Suspension et un différentiel autobloquant mécanique. Il inclut aussi des palettes en aluminium. Le système DNA Pro ajuste moteur, boîte et direction. L'Active Torque Vectoring répartit le couple pour une meilleure motricité. Sur Giulia et Stelvio, on peut choisir entre un esprit Sport ou Luxury.
L'Alfa Giulia Veloce Ti bénéficie de cette technologie et d'un châssis précis. Avec la Q4 intégrale, elle devient plus sereine sur route humide tout en conservant une direction vive. Le confort est amélioré par un tableau de bord et des panneaux de portes en cuir.
4C “Competizione” et “Italia” : fibre de carbone et esprit supercar
La 4C est une véritable icône, avec un châssis aluminium, une carrosserie SMC et une coque en fibre de carbone. La série 4C Competizione Italia, limitée à 108 exemplaires, met en avant le carbone visible. Elle inclut des jantes 18/19” noires, un échappement Akrapovič en titane et un badge numéroté.
La Spider “Italia” se distingue par son Misano Blue, ses étriers jaunes et une Hi-Fi Alpine avec caisson. Les deux partagent une mécanique 1750 Turbo de 240 ch avec TCT. La 4C accélère de 0 à 100 km/h en 4,5 s, atteignant 257 à 258 km/h. Le grip est impressionnant, avec 1,1 g en latéral et 1,25 g au freinage.
La gamme Alfa Romeo réunit raffinement et efficacité. La Giulia Veloce Ti et le Stelvio Super Pack Performance bénéficient de la Q4 intégrale et du DNA Pro. La 4C Competizione Italia célèbre la pureté mécanique dans un format radical.
Expansion internationale et assemblages sous licence
La marque s'est étendue au-delà de Milan, établissant des partenariats stratégiques. Avant la guerre, des 6C et 8C ont été assemblés hors d'Italie. Cette initiative a préfiguré des collaborations plus vastes, alliant l'excellence italienne à des réalités industrielles locales.
Belgique, Brésil (FNM), Afrique du Sud et Asie
Dans les années 1950, l'assemblage en Belgique à Imperia a produit des 1900, louangés par la presse. L'Alfa Romeo FNM Brésil a lancé la 2000 sous licence dès 1960. Après un rachat par Alfa en 1968, un modèle spécifique a été produit en 1974. Le site a été racheté par Fiat entre 1975 et 1977, produisant la dernière berline locale en 1986.
L'Afrique du Sud a assemblé plusieurs modèles des années 1970 au milieu des années 1980 pour éviter des droits d'importation élevés. En Asie, la Malaisie, Malte, le Portugal, l'Uruguay et la Rhodésie du Sud ont été touchés. La Thaïlande a produit la 156 GM de 2002 à 2004, montrant une grande flexibilité industrielle.
Collaborations et productions sous d’autres marques (Bergantin, Fadisa/Ebro)
En Amérique du Sud, le projet Bergantin Argentine a assemblé des 1900 avec mécanique Willys au début des années 1960. L'objectif était de combiner un châssis européen avec une chaîne d'approvisionnement locale solide.
En Espagne, Fadisa Ebro a produit des fourgonnettes Romeo de 1956 à 1967. Après rachat par Ebro, des F11-F12 ont été fabriqués de 1967 à 1976 sous les noms Ebro F-100 et F-108. Ces véhicules ont diffusé l'ADN technique milanais, adapté aux besoins espagnols.
- Avant-guerre: premiers montages hors d’Italie (6C, 8C)
- Europe: assemblage Belgique Imperia, utilitaires Fadisa puis Ebro
- Amériques: Alfa Romeo FNM Brésil et Bergantin Argentine
- Afrique: Afrique du Sud Alfa, production locale soutenue
- Asie: Thaïlande 156 GM et réseaux en Malaisie, Malte, Portugal, Uruguay
Valeurs de marque : “La meccanica delle emozioni” et l’ADN sportif
Alfa Romeo incarne le slogan “La meccanica delle emozioni” par excellence. Il mélange ingénierie rigoureuse et émotion de conduite. Depuis la Targa Florio de 1911, l'ADN sportif italien s'est construit sur la compétition. Le biscione, la croix rouge et le Quadrifoglio, créés en 1923, incarnent cet héritage dans chaque détail.
La philosophie d'Alfa Romeo réunit style et efficacité. En collaboration avec Pininfarina, Bertone et Zagato, le design italien performance se manifeste dans les modèles Giulia, Stelvio et 4C. Les ajustements de caisse, la direction vive et la légèreté accentuent les sensations. L'ADN sportif italien se retrouve dans la précision du freinage, la réactivité du châssis et la voix du moteur.
Les technologies modernes prolongent cette vision sans la diluer. CDC, DNA Pro, suspension active, Torque Vectoring, Q4 et boîte ZF à 8 rapports améliorent la motricité et l'équilibre. Ce socle renforce le design italien performance tout en respectant l'héritage compétition Alfa, du Nürburgring aux routes du quotidien.
Pour les conducteurs en France, préserver cette alchimie est essentiel. Une assurance panne dédiée, comme celle proposée par Linkar, sécurise l'usage d'une Alfa moderne ou classique. On protège ainsi le plaisir promis par le slogan Alfa Romeo, avec un esprit fidèle à l'ADN sportif italien.
Conclusion
En 108 ans, Alfa Romeo a uni Portello à Turin, l'artisanat sportif aux technologies modernes. Ce récapitulatif explore la voie de Darracq, Giuseppe Merosi, et Nicola Romeo, jusqu'à Vittorio Jano et Enzo Ferrari. Des P2 et P3 aux 158/159 de F1, la marque a toujours cherché à combiner style, audace et victoire.
La nationalisation par l'IRI a marqué un tournant, suivi par l'intégration chez Fiat, puis FCA, et finalement Stellantis. Les Giulia et Alfetta, la 164 de Pininfarina, et les SZ/RZ au V6 Busso illustrent cet héritage. Aujourd'hui, la 4C en carbone et les Giulia et Stelvio Quadrifoglio “NRING” continuent cette tradition, alliant légèreté, puissance et réactivité.
La stratégie actuelle d'Alfa Romeo vise un positionnement premium sportif chez Stellantis. Elle combine performances, matériaux de luxe, aides de conduite avancées et réglages de châssis sophistiqués. En France, protéger ce patrimoine est crucial. Avec Linkar, chaque conducteur peut profiter pleinement de la mécanique des émotions et de la passion italienne.
L'héritage d'Alfa Romeo transcende les dates. Il représente une manière de vivre la conduite et de ressentir la route, du scudetto aux Quadrifoglio. Ce récapitulatif promet de préserver l'esprit de Milan tout en regardant vers l'avenir, fidèle à son héritage premium sportif chez Stellantis.